À ma mère

par Rocky A. Harry RABARAONA

SiteWeb: http://lessurfsrabaraona.com/

 

 

BIOGRAPHIE


Chanteur, auteur-compositeur-interprète, écrivain et poète, originaire de Madagascar, 3è d'une famille de 12 enfants.
 Je faisais partie du groupe mythique des années 60, LES SURFS, jusqu'à notre séparation en 1971.


À la rupture du groupe, je continuais en solo à présenter des spectacles au Québec et en Ontario. Je retrouvais ma sœur Monique (la soliste du groupe) en 1979 et formais avec elle un duo sous le nom de Rocky & Monykia pendant deux ans. Lorsque Monykia décida de retourner en France en 1981, je me retrouvais de nouveau seul. J'ai alors crée un nouveau spectacle intitulé "Il était une fois...Les Surfs", je racontais l'histoire du groupe avec des anecdotes les plus savoureuses entrecoupées de leurs grands succès. Mon dernier spectacle solo était présenté en 2006.


Depuis mon jeune âge, j'ai commencé à écrire des poèmes "Symphonie d'une âme. Mon recueil de poèmes au fil du temps". Puis plus tard, je me suis mis à écrire des chroniques "Sous les murmures des ondes. Chroniques au bord d'une rivière",  des essais "Madagascar, un pays à rebâtir" et une autobiographie "Comme un arpège en do majeur. Mes années spectacles avec ma famille Les Surfs/ Rabaraona, ce groupe mythique malgache des années 60.", des oeuvres non édités.   


J'ai écrit également une biographie du groupe "L'aventure des Surfs. Souvenirs d'un groupe vocal malgache" (L'Harmattan, 2014)

 

 

À ma mère

 

Assise auprès du feu, tu aimes contempler
Ce petit monde vivant, tes douze enfants joyeux ;
Quand tu devines leur rire, leur joie et leur gaîté,
Un sourire d’allégresse pétille dans tes yeux.

 

Tu es la source fraîche en haut de la montagne
D’où naissent les eaux pures de ces petits ruisseaux,
Arrosant les plateaux et les jolies campagnes 
Où viennent se rafraîchir tous les petits oiseaux.

 

Tu es l’astre du jour qui éclaire la nature,
Qui inonde le ciel d’une vive lumière dorée,
Qui échauffe les cœurs de toutes les créatures
Avides de tant d’amour aux heures des vêprées.

 

Tu es la lune pure qui glisse dans la nuit,
Se frayant un passage parmi la foule d’étoiles.
Tu inondes mon village d’une pâleur qui séduit,
Car tu enlèves du soir son ombrageuse voile.

 

Tu es l’arbre fruitier où j’adore bien cueillir
La pomme du savoir, l’orange d’une sagesse,
Et les fruits d’une pensée ; et sans jamais vieillir,
Tu nous offres les produits de toutes tes richesses.

 

Maman, tu me souris quand tu lis la gaîté
Sur ma bouche enfantine et ma figure naïve.
Et tu me fais montrer un ton d’autorité
Quand tu vois une bêtise sur ma tête fautive.

 

Je t’aime, chère maman, soleil de ma joie ;
T’adore, maman chérie, lumière de ma vie ;
J’aurai voulu te dire à pleine et vive voix
Combien je suis heureux, combien tu m’as ravi.  

 

Assise auprès du feu, tu adores contempler
Ce petit monde bruyant, tes douze enfants heureux.
Quand ta couvée est triste, tu aimes la cajoler ;
Quand tes petits sont gais, la joie est dans tes yeux.

 

Munich, le 24 février 1969

Rocky A. Harry RABARAONA