A la rencontre de
Artiste Renaissance,
Ecriture, art plastique, Comédienne, Actrice
Acting, Formation :
(Cours René Simon, Bourse Marcel Achard, Prix Jaqueline Gauthier
Atelier " l'acteur devant la caméra" dirigé par Jean-Marc Espinosa(
CINEMA
2008
"Micmacs a tire-larigot" Réal Jean-Pierre Jeunet.
2006
"Pars vite et reviens tard" Réal: Régis Wargnier- Sortie Nationale du Film Le 24 Janvier 2007.
1999
" La squale " de Fabrice Genestal, Rôle : Mère de Désirée.
1998
" Destins contraires" de Théo Mayila, Rôle :Fifi.
1992
" L'aventure ambiguë" de B. Jules- Rosette, Rôle: Demba
MOYEN METRAGE / COURT METRAGE
2009
"Manège" de Françoise Charpiat (MM)
2006
"Moussa le taximan" de Maka Sidibe (MM)
2003
" Afrique années 60 "de Félicité Wouassi(MM)
1997
" Les lettres d'Emile" de Louise Ylla-Sommers(CM)
1996
" Le miracle de la Saint Alba" de Manuel Poutte (MM)
THEATRE
2002
"En noir et en blanc" de Rolland Ménard, (lecture), Mes: Rolland Timsit
1997
"Les Bonnes" de Jean Genet, Mes: Louis Aubry
1995
"La rose au petit déjeuner" de Barillet et Gredy, Mes: Jacques Fontan
"Le terminus des ambassadeurs" de F. Ngijol et S.Azzopardi, Mes: Jean-Christophe Mast
"Mauvais sort" de Sylvian Bruchon, Mes: Lucie David
1990/ 1992
Troupe du théâtre noir, direction Benjamin Jules Rosette.
"Gouverneur de la rosée" de Jacques Romain
"Pitite caille"
"Tchaka", rôle: La fiancée de Tchaka.
"Cahiers de retour au pays natal"de Aimé Césaire, Poésie
"L'aventure ambiguë" Tchikaya Utamsi
TV
2012
"Candice Renoir" Réal : Nicolas Picard Dreyfuss
2009
"Nicolas Le Floch" (épisode 3 & 4) Réal : Nicolas Picard Dreyfuss - Rôle : Rose
"Les Bleus" Réal: Christophe Douchand, rôle: Courtois.
2008
"E.NA" Réal: Raoul Peck
2006
"Plus Belle La Vie" Réal: Philippe Carrese
"Prejudices" "Sacrifice" Réal: Frederic Berthe
2005
"Les Histoires Extraordinaires de Pierre Bellemare" "L'amnesique" Réal: Vincent Lebrun, rôle:
Mme Traore
"Avocats et Associés" de Patrice MARTINEAU
2000
" Blague à part" Canal+ épisode "black à part ", Rôle: Kala
1998
" Entracte africain" de Jean-Marie Maddedu et Yann Piquer
1997
" Sœurs porteuses" de Brigitte Coskas
Félicité , peux-tu, s'il-te-plait, nous parler de tes nouveaux objectifs de vie et tout particulièrement de ton travail d'actrice et de comédienne. Qu'est-ce qui motive ce retour à tes premières amours ?
"Donc ta question c’est quels sont mes nouveaux objectifs. C'est de clairement faire ce pour quoi je suis venue sur cette Terre, dans cette vie, dans ce corps. Dès l'âge de sept ans j’ai compris que je voulais créer des histoires et j'aimais aussi faire vivre les mots des autres. J'étais fascinée par le cinema et le théâtre. Maman avait un abonnement au théâtre de Malakoff et j'aimais regarder les comédiens sur scène bien sûr, mais surtout après, quand ils rejoignaient les coulisses. Je voulais faire partie de cette énergie bouillonnante et différente.
Mon nouvel objectif c’est donc de tenir cette cette promesse d’enfant que je m’étais faite : Faire de cette passion mon métier et y être heureuse.
Peux-tu, stp, nous dire quelques mots sur les actions que tu as engagées pour attteindre tes objectifs ?
Au début de l'été dernier je n'étais pas encore sûre d'avoir envie de retourner dans le métier. J'avais été traumatisée je pense et agacée lors de mon dernier casting. Ça faisait je crois le énième casting où l'on me demandait de parler "africain", de tchipper... C’était tellement mais tellement bloqué dans l’ignorance sur laquelle se fondent les clichés et les préjugés. Mon père venait de mourir, et je pense que j’étais à bout. Je ne faisais plus aucune concession et j’ai arrêté. Je ne voulais plus qu’on présente des rôles débiles dans lesquels il n'y a rien a jouer.
En Août je suis partie à Los Angeles là où vit mon fils. Il m’a inscrite aux sessions de cours avec Greg Braun du studio New Collective qui utilise la méthode de Susan Batson que je ne connaissais pas. Quand j’ai commencé à travailler avec Greg, j'ai ressenti à nouveau cette énergie, cette jubilation d'être une actrice, de jouer devant la caméra, d'utiliser des nuances, de parler avec ma vie de parler avec mon corps, d'utiliser tout ça comme des outils pour affiner mon jeu. J'avais l'impression d'être une orfèvre. C'était puissant. Et je me suis dit, "ça y est je suis prête à retourner sur scène".
J’ai repris contact avec mon agent Arlette Berthommé. Cette fois je pense que ce n'est pas que je ne sois prête à faire des concessions, Mais que je comprends que dans la vie on n'a pas toujours affaire à des gens intelligents subtils ou cultivés et ça n'en fait pas forcément des mauvaises personnes. C’est juste qu'elles ne savent pas. Je suis prête à retrouver le plaisir et la joie de jouer.
Félicité, son fils Simon-Pierre Adde et le prof Greg Braun.
Depuis des années, tu t'exprimes par la peinture et l'écriture, deux modes d'expression qui semblent ne plus te suffire aujourd'hui. Qu'est-ce qui a déclenché l'envie de jouer ? Quelles sont tes attentes ?
Je pense que la réponse est en partie dans le deuxième question.
Toutefois, pour moi l’écriture a toujours fait partie de ma vie. Depuis que je suis petite, j’écris. J'écrivais des petits contes. J’ai écrit mon premier roman à 13 ans, il circulait sous le manteau au collège. Je ne suis pas un génie mais écrire a toujours été quelque chose d’essentiel. D'ailleurs, j’ai toujours un carnet sur moi pour noter ce qui me passe par la tête. Mon déménagement d'ailleurs était très bizarre parce qu'il y avait plein de cartons remplis de cahiers et je me suis dit que si je venait à mourir, il y avait tout ce contenu... La peinture c’est la même chose. Je suis sur le spectre de l’autisme et on avait découvert à l’école primaire que pour que j’écoute bien en cours, il fallait que je puisse griffonner. Je me souviens aussi que j’avais une prof formidable, Madame Veaux qui m’autorisait justement à dessiner pendant les cours. Comme ca, j'etais moins bavarde et plus disciplinée.
Pour moi, peindre écrire jouer, c'est c'est une seule et même chose !
Lorsque je suis sur un plateau, je peins un tableau. Je suis consciente que je joue pour un écran et que la personne de l’autre côté va percevoir quelque chose de ce que je lui offre. Ce que je lui offre c’est un tableau mouvant et sonore qui provoque des émotions. Tout ça est lié. J'aime énormément le travail du chef opérateur, celui qui défini le cadre artistique qui traduit la vision du realisateur ( realisatrice). Quand j’ai la chance de le faire, je vais parler avec le chef op de la façon dont il travaille et des choix qu'il fait. Je dis il, mais ça peut être elle !
Je souhaite maintenant avoir le privilège de faire de partie de belles histoires. J'ai envie de prêter ma voix et mon corps à des personnages merveilleux, inspirants, drôles fragiles, forts, pleutres , adorables détestables, rusés..., vivants quoi ! J'ai également envie de laisser les clichés derrière moi.
Ci-contre, la couverture du recueil de nouvelles que j'ai eu le plaisir d'éditer avec l'association Terhoma :
Félicité y présente deux nouvelles qui illustrent parfaitement son travail d'autrice et la sensibilité avec laquelle sa plume caresse le papier :
A vrai dire.
Deux nuits et trois jours.
Performance vocale de Félicité sur l'adaptation libre de texte de Stéphane Theri du portrait ci-contre, réalisé par Félicité, issu de sa collection
" Les nouvelles Èves."
Performance vocale de Félicité
sur l'hommage écrit de Stéphane Theri
à Virginia Woolf
Je souhaite bonne chance à Félicité pour cette nouvelle aventure. Je suis intimement persuadé que le cinéma et le théâtre vont voir ce que je perçois en elle, un talent fou et une humanité surprenante. Je suis également fier et heureux d'avoir croisé la plume avec elle. Enfin, je remercie Félicité d'avoir accepté un nouveau rendez-vous que nous avons, ensemble, fixé au 29 mai 2024 pour faire le bilan sur le chemin qu'elle aura su parcourir.
Stéphane Theri